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FAIRE 2023

Faire l’eau brute

Camille Lot, Julie Maillard, Pauline Soulenq

Recherche sur "l'eau brute" (eau de pluie, eau souterraine, lacs, rivières, etc.) pour révéler ces eaux invisibles et les envisager comme un outil d'adaptation au changement climatique.

Recherche sur "l'eau brute" (eau de pluie, eau souterraine, lacs, rivières, etc.) pour révéler ces eaux invisibles et les envisager comme un outil d'adaptation au changement climatique.

PRÉSENTATION DU PROJET

La ville de Paris fait face à une raréfaction de la ressource en eau, et une multiplication d’événements caniculaires et de pluies intenses, brèves et irrégulières, révélant l’inadaptabilité de Paris à être résiliente. L'eau brute se trouve dans l'environnement, elle n'a pas été traitée et possède tous les minéraux, ions, particules, bactéries et parasites. L’eau de pluie, l’eau souterraine, celle des puits d’infiltration et des réservoirs comme les lacs et les rivières sont des eaux brutes. Cette ressource peut devenir un véritable bien commun pour les habitant.e.s de la ville de Paris. Développer une recherche sur l’eau brute, c’est l’envisager comme un outil d’adaptation présent sous différentes formes dans la ville et son territoire. Elle est visible à plusieurs échelles : la Seine, la pluie, les rivières, canaux, toits, gouttières, gargouilles, rigoles, regards, bouches, corniches, réservoirs, bassins… Elle est très souvent invisible et imperceptible, car contenue dans la biomasse, ou en sous-face de la ville, dans les nappes phréatiques, les égouts, tuyaux, réseaux, usines, catacombes. Nous proposons d’une part de révéler l’ingéniosité des systèmes déjà existants et d’autre part de permettre à l’utilisateur d’engager une interaction avec l’eau brute par des solutions architecturales et paysagères transcalaires et low-tech. Nous pensons que les eaux vertes, grises, brunes et bleues sont des potentiels sous-utilisés à valoriser, amplifier et partager. Cette mise en valeur permet entre autres d'augmenter la biodiversité et la fraîcheur urbaine, en économisant l’eau potable, et en imaginant de nouveaux usages pour rendre accessible cette ressource aux habitant.e.s.
PORTEURS DU PROJET

Au croisement de l’architecture, du paysage et de l’urbanisme et de l’art, notre travail commun s’articule autour de la notion de transversalité entre les savoirs pratiques et théoriques et la démultiplication des échelles de réflexions.

Camille Lot est un architecte et artiste basé à Paris. Diplômé de l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est (ENSAVT) en 2017 et de l’École d’architecture Paris-Malaquais (ENSAPM) en 2023, il a collaboré avec plusieurs agences d’architecture à Paris, Bruxelles et Marseille, et avec un studio de recherche à Londres en partenariat avec l’Architectural Association (AA). Il mène une activité d’architecte indépendant, est associé en tant qu’artiste à plusieurs projets musicaux et audiovisuels, et enseigne en tant qu’assistant de recherche du master Architecture & Expérience à l’ENSAVT.

Julie Maillard est une architecte, urbaniste et paysagiste. Diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand en 2018, elle poursuit sa formation au DSA d’architecte-urbaniste et sa HMO à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est (ENSAVT). Elle est lauréate Europan 16 à Namur en Belgique et Europan 17 à Belle-Île-en-Mer en France, en parallèle elle collabore dans des agences mêlant architecture, urbanisme et paysage à Paris. En 2023, elle soutient son diplôme de paysagiste à l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles portant sur le risque climatique de la sécheresse. Elle enseigne le projet de Master 1 EVAN et la cartographie en premier cycle à l’ENSACF. 

Pauline Soulenq est architecte, diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand en 2018. Elle a également suivi la formation du DSA d’architecte-urbaniste au sein de l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est (ENSAVT) lui permettant d’approfondir cet enseignement pluridisciplinaire tout en se confrontant aux enjeux de la commande réelle. Depuis 2020, elle mène en parallèle une expérience en agence à Paris sur des projets de maîtrise d'œuvre architecturale à différentes échelles et une activité personnelle sur des projets en milieu rural. Elle enseigne le projet d’architecture et la représentation en premier cycle à l’ENSAVT.

@FAIRE_PARIS