Recherche-action de permaculture urbaine, sociale et solidaire à Rosny-sous-Bois en association avec les habitant.es d’un quartier populaire.
« La commune de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, est connue pour son centre commercial, l’un des plus grands d’Île-de-France. Ce centre commercial est situé au cœur du quartier populaire des Marnaudes. Qu’est-ce que cela dit du rapport à la consommation des habitant.es de banlieue ? Les personnes les plus précaires seront directement impactées par les conséquences du changement climatique, mais ces personnes sont régulièrement absentes des initiatives qui se construisent un peu partout. Pourquoi une telle distance et comment démontrer la nécessaire complémentarité entre enjeux écologiques et sociaux ? Quelles alternatives de consommation sont proposées actuellement aux habitant.es de banlieue, ou pourraient être proposées ?
Le projet se concentre sur la question de la consommation alimentaire.
Le projet allie problématiques écologiques et sociales. En s’éloignant des grands sujets environnementaux, parfois éloignés des contextes sociaux précaires, il vise à apporter des solutions concrètes, locales, qui redonnent du pouvoir d’agir aux habitant.es.
L’angle choisi est celui de la permaculture, moins en tant que technique agricole qu’en tant qu’approche systémique : comment un système peut fonctionner de manière efficace, en utilisant les ressources du territoire, sans le détruire, et en bénéficiant au collectif.
Le projet se déroulera en trois temps : un temps d’étude afin de recenser les besoins et les ressources du territoire, la création d’une exposition afin de mettre en lumière les résultats de cette étude, puis la mise en œuvre des solutions proposées.
Le temps d’étude, qui s’étendra sur l’année 2023, comprend deux aspects : une campagne d’écoute ainsi qu’une cartographie des ressources.
La campagne d’écoute : Dans un premier temps, une campagne d’écoute des habitant.es aura lieu pour comprendre au mieux leurs besoins, et co-construire avec eux cette vue d’ensemble du rapport à l’écologie.
Cette co-construction est essentielle afin de tisser des liens, et créer un élan collectif autour du projet. Des rencontres collectives, des rencontres avec les acteurs sociaux, et des rencontres individuelles seront organisées.
La cartographie des ressources : En parallèle, il sera effectué une cartographie des ressources et des potentiels du territoire en termes de permaculture (eau, sol, espace, …).
À l’issue de cette première phase, une exposition sera créée, présentée aux habitant.es, afin de faire émerger la réflexion. »
— Waren Boyeau & Alice Quillet
Waren Boyeau & Alice Quillet, binôme pluridisciplinaire qui a à cœur d’apporter à chacun.e les outils de son émancipation tout en donnant la parole aux personnes concernées pour construire avec elleux de nouveaux possibles.
Alice Quillet, spécialiste de l’accompagnement de publics en difficultés et d’organisation collective
Diplômée de Sciences Po Bordeaux, elle s’attache à appliquer la méthodologie de projets pour accroître la justice sociale.
Alice Quillet a travaillé sur plusieurs projets associatifs d’accès aux droits et d’accompagnement pour différents publics de personnes en demande d’asile, réfugiées, ou encore lycéen.nes en situation de décrochage scolaire.
Depuis 2020, au sein d’une association féministe antiraciste, elle forme les militant.es aux méthodes de l’organisation collective. Grâce aux outils de l’éducation populaire, elle expérimente des méthodes pour que toutes et tous se réapproprient leurs récits et leurs luttes.
Waren Boyeau, designer scénographe
Diplômé de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris, il s’attache à développer une pratique autour de l’espace comme outil de transmission.
Waren Boyeau conçoit et réalise des expositions à vocation pédagogique dans lesquelles il propose aux publics de vivre des expériences sensibles et ludiques, dans le souci constant de s’adresser au plus grand nombre.
En 2018, il fonde l’Association DYS POSEY qui vise à sensibiliser le public aux troubles dys, au travers d’événements (expositions, conférences, ateliers). Étant dyslexique, il a eu, à cette occasion, l’ambition d’offrir un regard nouveau sur la dyslexie, de donner des clefs pour permettre de vivre avec, et d’en faire une alliée plutôt qu’une ennemie aussi bien pour les enfants dans leur scolarité que pour les adultes dans le monde de l’entreprise. Via ce travail mis en espace, il tente d’aborder ce handicap par l’empathie et avec bienveillance en questionnant les normes établies.
Depuis 2019, donnant une place importante à la transmission auprès de publics jeunes,Waren Boyeau intervient dans le cadre de résidences ou de workshops. Ainsi, il partage auprès de groupes, les outils du langage par l’espace.