Mise en lumière de nombreux métiers hors du commun (gestionnaire de pigeonnier contraceptif, cartographe mobile...) qui témoignent d’usages très particuliers de la ville et parlent de notre époque.
PRÉSENTATION DU PROJET
« On connaît les « petits métiers » de la fin du XIXème notamment grâce aux images d’Eugène Atget qui ont marqué l’imaginaire parisien. Ils ont progressivement disparu au tournant du XXème siècle sous l’effet de l’industrialisation mais sont un témoignage précieux des usages de l’époque. Certains métiers comme celui de commissionnaire ont ainsi disparu pour réapparaitre depuis quelques années dans une forme transformée comme ceux de la livraison à vélo multipliés par l’essor des commandes à domicile.
Mais savez-vous qu’aujourd’hui à Paris il y des gestionnaires de pigeonniers contraceptifs ? Qu’une horlogère vient remonter à la main toutes les horloges dans les mairies d’arrondissement ? Que les parisiennes et parisiens peuvent faire mesurer gratuitement les ondes électromagnétiques de leur logement ? Connaissez-vous le quotidien d’un préparateur de dark kitchens, d’une effaceuse de graffiti ou d’un pilote de drône de la préfecture ? Savez-vous que des personnes cartographient les places de parking dans Paris et à pied avec un équipement de captation à 360° ?
Depuis 2016, Océane Ragoucy a réalisé des interviews et chroniques publiés dans la presse de personnes qui exercent des métiers invisibles, cachés ou étranges dans les coulisses de la ville. « Histoires orales du travail à Paris dans les années 2020 » s’inscrit dans la suite de cette recherche.
Il vise à interviewer une cinquantaine de personnes qui travaillent à Paris et qui exercent des métiers qui nous renseignent sur des usages très précis de la ville et de l’espace urbain et comment elles participent de leur fonctionnement. Il s’agit de renseigner, de documenter et d’archiver les pratiques, les gestes et le quotidien de différents métiers, nouveaux et anciens. Ils sont liés aux nouvelles mobilités et aux transport, au care, à la maintenance et aux infrastructures. En bref, des métiers de la ville qui engagent sa transformation, son entretien et sa maintenance.
Comme on les connait peu, ces métiers peuvent paraitre folkloriques, amusants ou pittoresques, comme le sont aujourd’hui les « petits métiers » du XIXe. Ils sortent de l’ordinaire mais font pourtant appel à des savoirs faire, des gestes et des usages particuliers.
Quel rapport avec l’architecture » ? Ce projet s’inscrit en filigrane dans l’histoire de la transformation de la ville et du métier d’architecte. La crise écologique entraîne la transformation du métier et du rôle de l’architecte qui tend à devenir un métier de médiation, de milieux ou de déconstruction. Le projet s’inscrit dans cette recherche de description et d’analyse matérielle, sociologique et historique de la ville en s’appuyant sur grand nombre de références et en particulier sur le travail de micro-histoire orale du journaliste américain Studs Terkel. »
« On connaît les « petits métiers » de la fin du XIXème notamment grâce aux images d’Eugène Atget qui ont marqué l’imaginaire parisien. Ils ont progressivement disparu au tournant du XXème siècle sous l’effet de l’industrialisation mais sont un témoignage précieux des usages de l’époque. Certains métiers comme celui de commissionnaire ont ainsi disparu pour réapparaitre depuis quelques années dans une forme transformée comme ceux de la livraison à vélo multipliés par l’essor des commandes à domicile.
Mais savez-vous qu’aujourd’hui à Paris il y des gestionnaires de pigeonniers contraceptifs ? Qu’une horlogère vient remonter à la main toutes les horloges dans les mairies d’arrondissement ? Que les parisiennes et parisiens peuvent faire mesurer gratuitement les ondes électromagnétiques de leur logement ? Connaissez-vous le quotidien d’un préparateur de dark kitchens, d’une effaceuse de graffiti ou d’un pilote de drône de la préfecture ? Savez-vous que des personnes cartographient les places de parking dans Paris et à pied avec un équipement de captation à 360° ?
Depuis 2016, Océane Ragoucy a réalisé des interviews et chroniques publiés dans la presse de personnes qui exercent des métiers invisibles, cachés ou étranges dans les coulisses de la ville. « Histoires orales du travail à Paris dans les années 2020 » s’inscrit dans la suite de cette recherche.
Il vise à interviewer une cinquantaine de personnes qui travaillent à Paris et qui exercent des métiers qui nous renseignent sur des usages très précis de la ville et de l’espace urbain et comment elles participent de leur fonctionnement. Il s’agit de renseigner, de documenter et d’archiver les pratiques, les gestes et le quotidien de différents métiers, nouveaux et anciens. Ils sont liés aux nouvelles mobilités et aux transport, au care, à la maintenance et aux infrastructures. En bref, des métiers de la ville qui engagent sa transformation, son entretien et sa maintenance.
Comme on les connait peu, ces métiers peuvent paraitre folkloriques, amusants ou pittoresques, comme le sont aujourd’hui les « petits métiers » du XIXe. Ils sortent de l’ordinaire mais font pourtant appel à des savoirs faire, des gestes et des usages particuliers.
Quel rapport avec l’architecture » ? Ce projet s’inscrit en filigrane dans l’histoire de la transformation de la ville et du métier d’architecte. La crise écologique entraîne la transformation du métier et du rôle de l’architecte qui tend à devenir un métier de médiation, de milieux ou de déconstruction. Le projet s’inscrit dans cette recherche de description et d’analyse matérielle, sociologique et historique de la ville en s’appuyant sur grand nombre de références et en particulier sur le travail de micro-histoire orale du journaliste américain Studs Terkel. »
L'ÉQUIPE DU PROJET
Océane Ragoucy est architecte, curatrice et éditrice. Ses travaux stratégiques et engagés s’inscrivent dans les champs de l’architecture, de l’art et de l’écologie et explorent particulièrement les formes de production de l’architecture, les marges, les coulisses de la ville et la mise en récit des questions écologiques.
Depuis 2016, elle écrit des chroniques et mène des entretiens sur les métiers « invisibles » de la ville qui ont été publiés dans la presse. En 2017, elle est co-commissaire de SOL!, une exposition et installation sonore à la Biennale d’Architecture de Lyon. En 2021-2022, elle est commissaire associée de l’exposition La Beauté d’une ville au Pavillon de l’Arsenal où elle réalise trente entretiens filmés de personnalités sur les controverses esthétiques et la transition écologique à Paris. Co-autrice de La Terre est une architecture (TVK, Spector Books, 2021), elle écrit des articles et des textes de catalogues, mène des entretiens et interviews ainsi qu’une activité de consultante indépendante. Depuis 2021, elle est aussi éditrice associée du quotidien en ligne AOC sur les sujets architecture, urbanisme, ville et écologie.
Maîtresse de conférences associée à l’École d’Architecture de Paris-Malaquais depuis 2022 où elle participe à deux enseignements : « Urgence climatique et responsabilité des architectes » et « Learning from Paris, une aventure documentaire », elle encadre également des mémoires de fin d’études à l’ENSCI-Les Ateliers.
Océane Ragoucy est architecte, curatrice et éditrice. Ses travaux stratégiques et engagés s’inscrivent dans les champs de l’architecture, de l’art et de l’écologie et explorent particulièrement les formes de production de l’architecture, les marges, les coulisses de la ville et la mise en récit des questions écologiques.
Depuis 2016, elle écrit des chroniques et mène des entretiens sur les métiers « invisibles » de la ville qui ont été publiés dans la presse. En 2017, elle est co-commissaire de SOL!, une exposition et installation sonore à la Biennale d’Architecture de Lyon. En 2021-2022, elle est commissaire associée de l’exposition La Beauté d’une ville au Pavillon de l’Arsenal où elle réalise trente entretiens filmés de personnalités sur les controverses esthétiques et la transition écologique à Paris. Co-autrice de La Terre est une architecture (TVK, Spector Books, 2021), elle écrit des articles et des textes de catalogues, mène des entretiens et interviews ainsi qu’une activité de consultante indépendante. Depuis 2021, elle est aussi éditrice associée du quotidien en ligne AOC sur les sujets architecture, urbanisme, ville et écologie.
Maîtresse de conférences associée à l’École d’Architecture de Paris-Malaquais depuis 2022 où elle participe à deux enseignements : « Urgence climatique et responsabilité des architectes » et « Learning from Paris, une aventure documentaire », elle encadre également des mémoires de fin d’études à l’ENSCI-Les Ateliers.