Etude et prototype pour explorer le potentiel de l’isolation biosourcée comme élément d’architecture
PRÉSENTATION DU PROJET
Le chauffage constitue une part importante de la consommation domestique énergétique. En France, sur les 14 000 tonnes de laine produites chaque année, près de 80 % sont brûlées ou exportées. Cette dernière option, freinée par l’inadéquation de la laine française aux standards requis pour le filage, fait de ce matériau qualitatif un déchet industriel. Fort de cette double problématique, Wool Wall propose de mettre en valeur les qualités de la laine de mouton dans des stratégies d’usage thermique de ce matériau.
Les matériaux de construction denses tels que la brique, le béton ou la pierre s’appuient sur un important besoin en chauffage pour assurer un confort thermique d’hiver. La production de chaleur représente environ deux tiers de la consommation domestique moyenne d’un bâtiment. Ces bâtiments, aujourd’hui soumis à de nouvelles normes, permettent l’émergence de nouveaux éléments typologiques architecturaux – isolation intérieure, isolation extérieure, jardin d’hiver, rideau thermique, etc. – contribuant à une réduction de leur consommation énergétique. Parallèlement, cette évolution représente une opportunité pour l’emploi de matériaux biosourcés comme la laine de mouton. Ses qualités isolantes la placent parmi les matériaux les plus performants des points de vue thermique, acoustique et d’humidité de l’air.
De la matière brute au fil, le cycle de transformation de la matière, relativement long, fait de la laine un produit coûteux. Les qualités et la diversité de la laine française ne lui permettent pas d’être compétitive sur un marché mondialisé. Coproduit de l’industrie ovine, la laine de mouton en France est aujourd’hui réduite à l’état de déchet et finit la plupart du temps détruite faute d’infrastructures permettant de la valoriser. Face à ces pertes, le bâtiment constitue un débouché intéressant car il rend possible l’emploi de la laine dans des états peu transformés.
Nous proposons d’observer le cycle de transformation du matériau et d’intervenir à trois moments. Ces interventions donnent lieu à trois prototypes :
1 - Un système d’isolation par l’extérieur qui tire parti du stockage de laine brute au moment de la tonte.
2 - Un procédé de fabrication de panneau d’isolation intérieure semi-rigide, facilement réversible tirant parti de la souplesse d’une nappe de laine pour offrir une nouvelle matérialité au mur.
3 - Une surface chauffante radiante à base de feutre non tissé destinée aux lieux partagés, qui propose un chauffage économique en énergie en chauffant les corps plutôt que les espaces.
Ces propositions prospectives sont des ouvertures potentielles vers des usages contemporains de la laine, contournant les problématiques du manque d’infrastructures nécessaires à la consolidation de la filière en France. Elles se caractérisent par des stratégies d’usage, privilégiant des altérations minimales du matériau, le détournement et la combinaison de la laine avec d’autres semi-produits.
ORIGINES DU PROJET
L’isolation est aujourd’hui un impératif pour réduire la consommation de chauffage, et notre consommation énergétique générale. Dans ce contexte, WOOL WALL propose d’envisager l’isolation murale non pas comme une étape technique cachée du second-oeuvre, mais comme un élément typologique architectural à part entière, au même titre qu’une porte, un escalier, une fenêtre. Les isolants biosourcés ou recyclés tels que l’ouate de cellulose, la paille de seigle, ou la laine de mouton deviennent un terrain d’expérimentation, pour mettre en forme, finir, fonctionnaliser, des techniques d’isolation déjà existante.
L’assemblage du panneau se base sur la superposition de différentes couches liées par réseau de sangles et de cordes. Les propriétés hygroscopiques de la laine garantissent un air peu humide, pouvant prévenir certaines maladies respiratoires. Le panneau initie un nouveau rapport au sensible au mur. Sa surface en textile permet de penser des interactions différentes de celles entretenues avec une surface dur. Le jeu de sangle d’abord structurel, créée un motif sur lequel il devient possible de s’appuyer pour des usages plus variés ; l’accrochage de photos, le maintien d’une suspension le passage de réseau.
Le processus de fabrication permet un montage en 1 h, in situ pendant le temps du chantier. Les éléments en bois : l’ossature et l’âme du panneau peuvent être préfabriquées en atelier L’assemblage ne nécessitent que quelques outils manuels. Il met au centre de son propos la qualité du savoir-faire. Le second oeuvre devient une sorte de couture et le chantier un lieu de transmission adaptée aux projets de rénovation et d’autoconstruction.
Le panneau témoigne d’une démarche de recherche amenée à se poursuivre sur différents matériaux, les procédés de mise en forme seront documentés et rendus disponibles sur une plateforme en ligne. Ils seront à terme présentés dans le cadre d’une exposition ayant pour thématique le confort thermique.
Le chauffage constitue une part importante de la consommation domestique énergétique. En France, sur les 14 000 tonnes de laine produites chaque année, près de 80 % sont brûlées ou exportées. Cette dernière option, freinée par l’inadéquation de la laine française aux standards requis pour le filage, fait de ce matériau qualitatif un déchet industriel. Fort de cette double problématique, Wool Wall propose de mettre en valeur les qualités de la laine de mouton dans des stratégies d’usage thermique de ce matériau.
Les matériaux de construction denses tels que la brique, le béton ou la pierre s’appuient sur un important besoin en chauffage pour assurer un confort thermique d’hiver. La production de chaleur représente environ deux tiers de la consommation domestique moyenne d’un bâtiment. Ces bâtiments, aujourd’hui soumis à de nouvelles normes, permettent l’émergence de nouveaux éléments typologiques architecturaux – isolation intérieure, isolation extérieure, jardin d’hiver, rideau thermique, etc. – contribuant à une réduction de leur consommation énergétique. Parallèlement, cette évolution représente une opportunité pour l’emploi de matériaux biosourcés comme la laine de mouton. Ses qualités isolantes la placent parmi les matériaux les plus performants des points de vue thermique, acoustique et d’humidité de l’air.
De la matière brute au fil, le cycle de transformation de la matière, relativement long, fait de la laine un produit coûteux. Les qualités et la diversité de la laine française ne lui permettent pas d’être compétitive sur un marché mondialisé. Coproduit de l’industrie ovine, la laine de mouton en France est aujourd’hui réduite à l’état de déchet et finit la plupart du temps détruite faute d’infrastructures permettant de la valoriser. Face à ces pertes, le bâtiment constitue un débouché intéressant car il rend possible l’emploi de la laine dans des états peu transformés.
Nous proposons d’observer le cycle de transformation du matériau et d’intervenir à trois moments. Ces interventions donnent lieu à trois prototypes :
1 - Un système d’isolation par l’extérieur qui tire parti du stockage de laine brute au moment de la tonte.
2 - Un procédé de fabrication de panneau d’isolation intérieure semi-rigide, facilement réversible tirant parti de la souplesse d’une nappe de laine pour offrir une nouvelle matérialité au mur.
3 - Une surface chauffante radiante à base de feutre non tissé destinée aux lieux partagés, qui propose un chauffage économique en énergie en chauffant les corps plutôt que les espaces.
Ces propositions prospectives sont des ouvertures potentielles vers des usages contemporains de la laine, contournant les problématiques du manque d’infrastructures nécessaires à la consolidation de la filière en France. Elles se caractérisent par des stratégies d’usage, privilégiant des altérations minimales du matériau, le détournement et la combinaison de la laine avec d’autres semi-produits.
ORIGINES DU PROJET
L’isolation est aujourd’hui un impératif pour réduire la consommation de chauffage, et notre consommation énergétique générale. Dans ce contexte, WOOL WALL propose d’envisager l’isolation murale non pas comme une étape technique cachée du second-oeuvre, mais comme un élément typologique architectural à part entière, au même titre qu’une porte, un escalier, une fenêtre. Les isolants biosourcés ou recyclés tels que l’ouate de cellulose, la paille de seigle, ou la laine de mouton deviennent un terrain d’expérimentation, pour mettre en forme, finir, fonctionnaliser, des techniques d’isolation déjà existante.
L’assemblage du panneau se base sur la superposition de différentes couches liées par réseau de sangles et de cordes. Les propriétés hygroscopiques de la laine garantissent un air peu humide, pouvant prévenir certaines maladies respiratoires. Le panneau initie un nouveau rapport au sensible au mur. Sa surface en textile permet de penser des interactions différentes de celles entretenues avec une surface dur. Le jeu de sangle d’abord structurel, créée un motif sur lequel il devient possible de s’appuyer pour des usages plus variés ; l’accrochage de photos, le maintien d’une suspension le passage de réseau.
Le processus de fabrication permet un montage en 1 h, in situ pendant le temps du chantier. Les éléments en bois : l’ossature et l’âme du panneau peuvent être préfabriquées en atelier L’assemblage ne nécessitent que quelques outils manuels. Il met au centre de son propos la qualité du savoir-faire. Le second oeuvre devient une sorte de couture et le chantier un lieu de transmission adaptée aux projets de rénovation et d’autoconstruction.
Le panneau témoigne d’une démarche de recherche amenée à se poursuivre sur différents matériaux, les procédés de mise en forme seront documentés et rendus disponibles sur une plateforme en ligne. Ils seront à terme présentés dans le cadre d’une exposition ayant pour thématique le confort thermique.
L'ÉQUIPE DU PROJET
Marlon Bagnou Beido et Soufyane El Koraichi
Marlon Bagnou Beido, fondateur du studio Warm Weekend, et Soufyane El Koraichi sont deux designers industriels basés à Paris. Diplômés de l’ENSCi – Les Ateliers respectivement en 2020 et 202, ils cultivent un intérêt commun pour le développement de nouvelles typologies d’objets proposant des réponses aux problématiques de confort thermique, de gestion des ressources et plus globalement de consommation d’énergie.