Étude critique et prospective sur les essences des forêts franciliennes, analyse des capacités constructives des feuillus
PRÉSENTATION DU PROJET
En Île-de-France, la forêt existe comme un espace d’expérience au sein d’une vaste métropole dans laquelle se projettent de multiples usages et affects, et dont la tension alimente les débats quant à notre relation au vivant. A l’ère d’une rhétorique politique verte, ce milieu éminemment complexe se trouve surtout déterminé par sa capacité à produire du bois : une ressource tributaire d’un marché globalisé, qui tend à la conditionner en un matériau vastement homogène. Cette dévitalisation du bois, à la fois matérielle et culturelle, s’inscrit dans un projet politique plus large qui va de pair avec une déterritorialisation des moyens de production et de transformation.
Cette situation encourage à se recentrer sur les milieux forestiers franciliens et à examiner en profondeur la réalité de leurs usages, leur épaisseur culturelle, ainsi que les rouages du système de production dont ils dépendent. Cette proposition soutient donc l’hypothèse d’une adéquation matérielle entre la forêt entendue comme milieu et les conditions d’une production durable de la ville et de l’architecture dans la métropole francilienne.
La recherche est envisagée comme un processus d’enquête dans sa méthode, rythmée par trois temps et axes de travail complémentaires.
La Xylothèque située : un inventaire critique des essences franciliennes dont l’ambition est de présenter de véritables portraits d’arbres en articulant les dimensions culturelles et matérielles de chaque essence avec les enjeux d’une valorisation locale.
L’Atlas forestier d’Île-de-France, faisant état de la réalité des paysages visibles et invisibles de la métropole, et convoquant leurs histoires et questionnant leurs destins. C’est un recueil documentaire traversé par une variété de discours et perceptions issus d'échanges avec les personnes qui habitent et cultivent ces paysages.
Enfin, dans l’objectif de retrouver l’unité de leurs questionnements, un Corpus critique de prototypes révélera les passerelles judicieuses qui peuvent exister entre différentes filières de production et modes constructifs, qu’ils soient issus des savoir-faire éprouvés de l’artisanat ou des innovations techniques de l'ingénierie du bois actuelle. C’est dans ce volet prospectif et expérimental qu’il s’agira d'exposer les formes et les conditions pour une construction bois à la fois mesurée dans son utilisation des ressources, mais aussi revitalisée dans son expression esthétique et constructive.
Ainsi, cette proposition est un processus de recherche dont la finalité est de créer et partager un support original de connaissances critiques, afin de recentrer le débat quant aux forêts et à la construction bois sur les conditions culturelles, sociales, économiques, historiques et constructives qui la façonnent.
En Île-de-France, la forêt existe comme un espace d’expérience au sein d’une vaste métropole dans laquelle se projettent de multiples usages et affects, et dont la tension alimente les débats quant à notre relation au vivant. A l’ère d’une rhétorique politique verte, ce milieu éminemment complexe se trouve surtout déterminé par sa capacité à produire du bois : une ressource tributaire d’un marché globalisé, qui tend à la conditionner en un matériau vastement homogène. Cette dévitalisation du bois, à la fois matérielle et culturelle, s’inscrit dans un projet politique plus large qui va de pair avec une déterritorialisation des moyens de production et de transformation.
Cette situation encourage à se recentrer sur les milieux forestiers franciliens et à examiner en profondeur la réalité de leurs usages, leur épaisseur culturelle, ainsi que les rouages du système de production dont ils dépendent. Cette proposition soutient donc l’hypothèse d’une adéquation matérielle entre la forêt entendue comme milieu et les conditions d’une production durable de la ville et de l’architecture dans la métropole francilienne.
La recherche est envisagée comme un processus d’enquête dans sa méthode, rythmée par trois temps et axes de travail complémentaires.
La Xylothèque située : un inventaire critique des essences franciliennes dont l’ambition est de présenter de véritables portraits d’arbres en articulant les dimensions culturelles et matérielles de chaque essence avec les enjeux d’une valorisation locale.
L’Atlas forestier d’Île-de-France, faisant état de la réalité des paysages visibles et invisibles de la métropole, et convoquant leurs histoires et questionnant leurs destins. C’est un recueil documentaire traversé par une variété de discours et perceptions issus d'échanges avec les personnes qui habitent et cultivent ces paysages.
Enfin, dans l’objectif de retrouver l’unité de leurs questionnements, un Corpus critique de prototypes révélera les passerelles judicieuses qui peuvent exister entre différentes filières de production et modes constructifs, qu’ils soient issus des savoir-faire éprouvés de l’artisanat ou des innovations techniques de l'ingénierie du bois actuelle. C’est dans ce volet prospectif et expérimental qu’il s’agira d'exposer les formes et les conditions pour une construction bois à la fois mesurée dans son utilisation des ressources, mais aussi revitalisée dans son expression esthétique et constructive.
Ainsi, cette proposition est un processus de recherche dont la finalité est de créer et partager un support original de connaissances critiques, afin de recentrer le débat quant aux forêts et à la construction bois sur les conditions culturelles, sociales, économiques, historiques et constructives qui la façonnent.
L’ÉQUIPE DU PROJET
Association Altiplano - Iris Andreadis, Théo Imberty, Lucien Kammermann, Adel Mohamedi
Rencontrés lors de leurs études à l’ENSA Paris-Belleville, ils ont développé ensemble à l’occasion de leur projet de fin d’étude un regard investigatif sur les filières de matériaux, les conditions et l’impact de leur production, ainsi que de leur mise en œuvre dans la construction.
Créée en 2021 dans l'objectif de constituer un socle pour leurs intérêts partagés, l’Association Altiplano, est l’entité par laquelle ce collectif poursuit cet engagement au travers de travaux de recherches. Parallèlement aux projets communs de l’association, et convaincu par la nécessité d’une approche transversale pour en nourrir les échanges, chacun des membres cultive diverses pratiques et expériences du métier d’architecte.
Iris et Théo sont tous deux architectes en poste, respectivement chez Boris Bouchet à Clermont-Ferrand et chez Simon Teyssou dans la Châtaigneraie cantalienne, où sont abordés de près les enjeux propres au devenir des territoires ruraux et périurbains ainsi qu’au rôle de l’architecte quant à la maîtrise d'œuvre et aux cultures constructives locales.
Adel et Lucien se sont tournés vers l’artisanat, afin d’aiguiser un rapport plus direct avec le faire et la construction. Ils travaillent tous deux comme apprentis dans le cadre de la formation des Compagnons du Devoir. L’un est actuellement apprenti menuisier dans l’atelier de fabrication Perron et Frères à Pantin, et l’autre comme apprenti charpentier dans l’entreprise de charpente traditionnelle Champion-Montier dans le Pays d’Auge normand.
Association Altiplano - Iris Andreadis, Théo Imberty, Lucien Kammermann, Adel Mohamedi
Rencontrés lors de leurs études à l’ENSA Paris-Belleville, ils ont développé ensemble à l’occasion de leur projet de fin d’étude un regard investigatif sur les filières de matériaux, les conditions et l’impact de leur production, ainsi que de leur mise en œuvre dans la construction.
Créée en 2021 dans l'objectif de constituer un socle pour leurs intérêts partagés, l’Association Altiplano, est l’entité par laquelle ce collectif poursuit cet engagement au travers de travaux de recherches. Parallèlement aux projets communs de l’association, et convaincu par la nécessité d’une approche transversale pour en nourrir les échanges, chacun des membres cultive diverses pratiques et expériences du métier d’architecte.
Iris et Théo sont tous deux architectes en poste, respectivement chez Boris Bouchet à Clermont-Ferrand et chez Simon Teyssou dans la Châtaigneraie cantalienne, où sont abordés de près les enjeux propres au devenir des territoires ruraux et périurbains ainsi qu’au rôle de l’architecte quant à la maîtrise d'œuvre et aux cultures constructives locales.
Adel et Lucien se sont tournés vers l’artisanat, afin d’aiguiser un rapport plus direct avec le faire et la construction. Ils travaillent tous deux comme apprentis dans le cadre de la formation des Compagnons du Devoir. L’un est actuellement apprenti menuisier dans l’atelier de fabrication Perron et Frères à Pantin, et l’autre comme apprenti charpentier dans l’entreprise de charpente traditionnelle Champion-Montier dans le Pays d’Auge normand.