Recherche et expérimentation pour la réalisation de carreaux en papier
PRÉSENTATION DU PROJET
Les « carreaux de papier » sont une réinterprétation des carreaux de ciment en substituant pour partie le papier au ciment. À l’heure où l’extraction excessive de matières premières fragilise les écosystèmes de notre planète, réduire la quantité de ciment et exploiter de nouvelles ressources apparaît comme une nécessité. La pâte à papier issue de rebuts de journaux, cartons et emballages est depuis toujours utilisée dans les techniques de moulage.
Dans le bâtiment, et notamment dans l’ornementation, le papier fut largement employé pour réaliser les décors intérieurs au XIXe siècle. Le château de Versailles ou les grands théâtres ont rusé et n’ont pas employé du bois sculpté mais du carton-pierre peint ou doré à la feuille d’or, matériau plus maniable et moins coûteux. Le carton-pierre, fabriqué à partir de colle de peau, de blanc de Meudon, d’huile de lin et de papier mâché, permet de réaliser de fines moulures légères, résistantes à l’eau et au feu.
Le cycle de vie du papier est perpétuel. Il peut en permanence être recyclé sous la condition qu’il soit collecté. Chaque année en France, nous consommons près de 9 millions de tonnes de papier, soit l’équivalent de 130 kilos en moyenne par habitant. Cependant, sur le territoire, la filière du recyclage du papier traverse depuis plusieurs années une crise structurelle et le papier trié annuellement par des millions de citoyen·nes, va devoir trouver de nouveaux débouchés. En s’inspirant de la technique de fabrication d’un carreau de ciment, il s’agit de modifier la recette originelle au moyen d’un mélange composé de papier.
Avec des dimensions similaires à un carreau de ciment traditionnel, le carreau de papier est en moyenne 40 % plus léger. D’une résistance à la compression similaire au béton, il est résistant au feu et possède une isolation thermique et acoustique intéressante. Couplé aux techniques actuelles, le papier apparaît donc comme une ressource idéale dans le milieu de la construction. En dalles ou comme revêtement, le papier vient alléger les quantités de sable et de ciment utilisées, avec pour objectif final de remplacer au maximum ces derniers.
Compressé à environ 40 tonnes par une presse hydraulique, le mélange de morceaux de papier, de ciment, de craie et d’eau ne contient aucun interstice comprenant de l’air, comburant principal lors d’un incendie. Les carreaux ainsi obtenus ont été testés par le CSTB, le Centre scientifique et technique du bâtiment, et ont obtenu le classement M1, soit combustibles mais ininflammables. Ils peuvent dès lors entrer dans un circuit traditionnel de matériau de construction et être prescrits dans les bâtiments recevant du public.
Les « carreaux de papier » sont une réinterprétation des carreaux de ciment en substituant pour partie le papier au ciment. À l’heure où l’extraction excessive de matières premières fragilise les écosystèmes de notre planète, réduire la quantité de ciment et exploiter de nouvelles ressources apparaît comme une nécessité. La pâte à papier issue de rebuts de journaux, cartons et emballages est depuis toujours utilisée dans les techniques de moulage.
Dans le bâtiment, et notamment dans l’ornementation, le papier fut largement employé pour réaliser les décors intérieurs au XIXe siècle. Le château de Versailles ou les grands théâtres ont rusé et n’ont pas employé du bois sculpté mais du carton-pierre peint ou doré à la feuille d’or, matériau plus maniable et moins coûteux. Le carton-pierre, fabriqué à partir de colle de peau, de blanc de Meudon, d’huile de lin et de papier mâché, permet de réaliser de fines moulures légères, résistantes à l’eau et au feu.
Le cycle de vie du papier est perpétuel. Il peut en permanence être recyclé sous la condition qu’il soit collecté. Chaque année en France, nous consommons près de 9 millions de tonnes de papier, soit l’équivalent de 130 kilos en moyenne par habitant. Cependant, sur le territoire, la filière du recyclage du papier traverse depuis plusieurs années une crise structurelle et le papier trié annuellement par des millions de citoyen·nes, va devoir trouver de nouveaux débouchés. En s’inspirant de la technique de fabrication d’un carreau de ciment, il s’agit de modifier la recette originelle au moyen d’un mélange composé de papier.
Avec des dimensions similaires à un carreau de ciment traditionnel, le carreau de papier est en moyenne 40 % plus léger. D’une résistance à la compression similaire au béton, il est résistant au feu et possède une isolation thermique et acoustique intéressante. Couplé aux techniques actuelles, le papier apparaît donc comme une ressource idéale dans le milieu de la construction. En dalles ou comme revêtement, le papier vient alléger les quantités de sable et de ciment utilisées, avec pour objectif final de remplacer au maximum ces derniers.
Compressé à environ 40 tonnes par une presse hydraulique, le mélange de morceaux de papier, de ciment, de craie et d’eau ne contient aucun interstice comprenant de l’air, comburant principal lors d’un incendie. Les carreaux ainsi obtenus ont été testés par le CSTB, le Centre scientifique et technique du bâtiment, et ont obtenu le classement M1, soit combustibles mais ininflammables. Ils peuvent dès lors entrer dans un circuit traditionnel de matériau de construction et être prescrits dans les bâtiments recevant du public.
L'ÉQUIPE DU PROJET
Pavillon Noir Architectures - Nicolas Bellet et Aude Le Stum
Après plusieurs années en agences parisiennes, Aude et Nicolas s’associent pour former Pavillon Noir Architectures en juin 2021. L’agence s’est fondée autour d’une volonté cherchant à questionner les faits établis et en utilisant le « déjà-là », interrogeant l’environnement et la matérialité.
César Bazaar
César Bazaar, laboratoire créatif et manufacture innovante à Pantin travaille autour du carreau de ciment. À travers l’intégration de matières durables, locales ou issues de la récupération, César cherche à repenser la fabrication et l’usage des matériaux.